23
Juin
Baromètres précarité énergétique et hydrique pour l’année 2020
Cette 8ème édition des baromètres de la précarité énergétique et hydrique nous renvoit à l’année 2020 et nous questionne sur l’impact du covid-19 sur ces thématiques.
Le début du rapport nous dit ceci: « la chute des prix des énergies, le climat particulièrement doux et les mesures sociales mises en œuvre par les différents gouvernements semblent avoir limité les impacts potentiels sur les précarités énergétique et hydrique, du moins à court terme. »
Les chiffres sont constants mais pas moins interpellants:
- Plus d’un ménage sur cinq (21,5 %) est en précarité énergétique en 2020. (15,3% car la facture est trop lourde par rapport à leurs revenus dispnbibles, 4,4% ont une facture énergétique anormalement basse et 3,8% craignent de pas savoir chauffer leur logement correctement pour des raisons financières)
- La Wallonie enregistre le taux le plus élevé (29,5%) par rapport aux autres régions (Bruxelles = 26,5% et Flandre = 15,9%)
- Les locataires sociaux sont particulièrement vulnérables ainsi que les séniors âgés et particulièrement les femmes.
- En 2020, les 3 régions enregistrent une légère hausse du nombre de clients protégés en électricité et en gaz.
En ce qui concerne la précarité hydrique, voici les chiffres:
- 15% des ménages belges sont concernés, même si elle varie aussi fortement en fonction des régions. (Bruxelles = 21%, Wallonie = 20%, Flandre = 11%) Le Fonds Social de l’Eau peut intervenir pour les ménages dans le besoin mais seule la Flandre possède un système de tarif social pour l’eau.
- En 2020, nous avons observé, pour la 1ère fois depuis 2002, une augmentation de la consommation d’eau potable des ménages (+/- 3l de plus par personne et par jour)
- 27% des familles monoparentales et 23% des isolés sont concernés.
- Les locataires, les mineurs et les séniors sont plus vulnétables.
- La précarité hydrique touche également la «classe moyenne» (11,2 % des ménages des 4e et 5e déciles de revenus équivalents)